Textes de recueillement

480 360 Sainte Anne Brest

Voici les textes qui ont été lu au lycée et au collège avant la minute de recueillement suite aux attentats du 13 novembre.

La « Prière pour la Paix » du Père Pierre Guilbert :

Si tu crois qu’un sourire est plus fort qu’une arme,

Si tu crois à la puissance d’une main offerte,

Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui les divise,

Si tu crois qu’être différent est une richesse et non un danger,

Si tu sais regarder l’autre avec un brin d’amour,

Si tu préféres l’espérance au soupçon,

Si tu estimes que c’est à toi de faire le premier pas plutôt qu’à l’autre,

Si le regard d’un enfant parvient à désarmer ton coeur,

Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,

Si l’injustice qui frappe les autres te révolte autant que celle que tu subis,

Si pour toi l’étranger est un frère qui t’es proposé,

Si tu sais donner gratuitement un peu de temps par amour,

Si tu accepte qu’un autre te rende service,

Si tu partages ton pain et que tu saches y joindre un morceau de ton coeur,

Si tu crois qu’un pardon va plus loin qu’une vengeance,

Si tu sais chanter le bonheur des autres et danser leur allégresse,

Si tu peux écouter le malheureux qui te fait perdre ton temps et lui garder ton sourire,

Si tu sais accepter la critique et en faire ton profit sans la renvoyer et te justifier,

Si tu sais accueillir et adopter un avis différent du tien,

Si pour toi l’autre est d’abord un frère,

Si la colère est pour toi une faiblesse, non une preuve de force,

Si tu préfères être lésé que de faire tort à quelqu’un,

Si tu refuses qu’après toi ce soit le déluge,

Si tu te ranges du côté du pauvre et de l’opprimé sans te prendre pour un héros,

Si tu crois que l’amour est la seule force de dissuasion,

Si tu crois que la paix est possible,

…Alors la paix viendra.


” Paraboles d’Orient et d’Occident ” de Jean Vernette :

Un roi rendit un jour visite au grand mystique Soufi Farid. S’inclinant devant lui, il lui offrit un présent d’une grande valeur, un objet d’une rare beauté, une paire de ciseaux en or incrusté de diamants. Farid prit les ciseaux en main, les admira et les rendit à son visiteur en disant :
” Merci, Sire, pour ce cadeau précieux. L’objet est magnifique, mais je n’en ai pas l’usage. Donnez-moi plutôt une aiguille. Je n’ai que faire d’une paire de ciseaux.

Je ne comprends pas, fit le roi, si vous avez besoin d’une aiguille, il vous faudra aussi les ciseaux !

Non, expliqua Farid. Les ciseaux coupent et séparent. Je n’en ai pas besoin. Une aiguille par contre recoud ce qui a été défait. Mon enseignement est fondé sur l’amour, l’union et la communion. Il me faut une aiguille pour restaurer l’unité. Les ciseaux déconnectent et tranchent. Apportez-moi une aiguille ordinaire quand vous reviendrez me voir, cela me suffira. “